La fin d’année, c’est la magie des cadeaux, mais à la Société Nationale des Pétroles (SONAP), le Père Noël a visiblement opté pour un bien triste présent. En effet, 56 employés ont reçu notification, dans la soirée du lundi 30 décembre 2024, de la fin de leur contrat, transformant cette période festive en véritable cauchemar.
« Nous venons par la présente vous notifier la fin de votre contrat de travail, conformément aux dispositions dudit contrat vous liant à la Société Nationale des Pétroles (SONAP SA), notamment en son article 1er, qui stipule que : « Ce contrat est à durée déterminée ; il prend effet à partir du 03/01/2024 au 31/12/2024 », a souligné le directeur général, Dr Lanciné Condé, dans sa note.
Mais certains employés concernés estiment que cette décision se fonde sur une interprétation partielle du contrat, ignorant, disent-ils, la clause de renouvellement automatique en contrat à durée indéterminée (CDI) après cette date. Un argument balayé du revers de la main par le directeur général que nous avons pu joindre. « La notification est sortie le 30, nous ne sommes pas arrivés au 31. Donc, en matière de recoupement, vous avez déjà la réponse. La lettre est dans les délais », a-t-il fait savoir.
Poursuivant, Dr Condé ajoute : « Demandez-leur de vous montrer leurs contrats, c’étaient des CDD. Quand un CDD est fini, il y a deux choses : ou on notifie la fin ou le contrat continue. Donc, la cause est que ce sont des contrats qui sont arrivés à échéance. »
À la question de savoir si cette décision n’est pas liée à la crise qui touche beaucoup d’autres établissements publics ou à une volonté de mettre de côté des personnes recrutées par ses prédécesseurs, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances répond : « Je ne veux pas rentrer dans cette spéculation. Je sais juste une chose : j’ai des charges récurrentes de personnel qui sont très élevées. Donc, à un moment donné, il faut pouvoir trouver le moyen de comprendre pourquoi toutes ces charges. Là, j’ai un ensemble de contrats qui arrivent à terme, au moins je n’aurai plus ces charges. »
Selon des informations, le personnel de la SONAP a triplé ces trois dernières années, passant d’un peu plus de 160 à plus de 400.
La direction générale s’engage à payer l’ensemble des soldes de tous comptes. Mais à quand ? « Je ne saurais vous le dire », répond le directeur général de la SONAP.